google-site-verification: googlede319a3eacee1517.html Ecrire est un sport de combat: Suicide en direct

vendredi 28 juin 2013

Suicide en direct



Un petit malin m'a dit récemment une phrase que j'ai mis du temps à digérer, au sens rumination, celui de Nietzsche. Cette phrase : Pascal ne cesse d'envoyer des coups de fouets vengeurs mais ne s'aperçoit jamais que ce sont en fait des boomerangs qui, au final, lui font du mal à lui... Je le concède : j'ai calé. Si j'avais été en forme, si la personne n'avait pas été éditeur, un éditeur respecté, et que, par conséquent, il venait de me dire que nos rapports avaient cessé, si au moins une des autres personnes présentes ne s'était immédiatement vautré dans la brèche en riant abondamment, si.., je lui aurais immédiatement volé dans les plumes. Mais, honte, j'ai calé. Quelques semaines plus tard, je le regrette. L'esprit d'escalier, on appelle ça. Le bon mot vous revient dans l'escalier, alors que la porte de votre hôte vient de se refermer sur vous et, surtout, sur lui, l'abandonnant à sa médiocre satisfaction de vous avoir « massacré », alors que vous avez tout à coup une lumière qui s'allume dans le cerveau : c'est ça que j'aurais dû lui répondre !.... Quelques semaines plus tard, donc, je trouve finalement cette attaque totalement abjecte. Elle mélange un tas de choses absolument dégoutantes. La première se résume à une question de centimètres. C'est qui qui a la plus grosse ? C'est moi, mon pote.. Tu l'as dans l'os. Et, comme elle est énorme, ça fait mal !... La deuxième, c'est « un chien de ma chienne ». Toute la mesquinerie du genre humain se trouve finalement dans cette phrase. J'ai, je le reconnais, pratiqué un humour grinçant à propos de mon accusateur. Mais dans « humour grinçant », théoriquement, ce qui doit dominer est le mot « humour ». J'ai, sur ce point, un côté « britannique » que je ne peux nier. La réponse, faite en public démontre au moins une chose : mon interlocuteur n'en a aucun, d'humour. Un nouveau coup de fouet qui, je le suppose, me reviendra, en boomerang, sous un maquillage que l'on croira habile : je n'en aurais, personnellement, aucun, d'humour, évidemment !... La troisième serait que, lorsqu'on est un éditeur qui se veut prestigieux, décalé, absolument littéraire, un fana absolu de Léo Ferré, c'est assez étonnant de condamner un « Don Quichotte » qui accuserait, combattrait, sans cesse, des moulins. Comme dirait un certain Cyrano : je me reconnais au nom de cet hurluberlu. Cyrano, décidément … une référence récurrente chez moi. Dans sa version Rostand, du moins... La véritable est pourtant pire, niveau décalage.... Rostand était loin d'avoir autant de talent que l'original... Il en avait pourtant beaucoup, mais dans une version beaucoup plus « policée », beaucoup plus sociale, ce qui nous ramène au débat que prétend ouvrir ce texte.... Si De Bergerac était irrecevable, à son époque et, hélas, dans la nôtre, Rostand aura au moins réussi à le populariser..Et « populariser », de « grands textes », en particulier, c'est justement le travail d'un éditeur, en abandonnant au passage quelques convictions qu'on pourrait qualifier de « donquichottesques », ou bien « cervantesques ».... Je peux me targuer ici d'une chose... Même si cela doit me conduire à envoyer des « boomerangs », je n'ai jamais renoncé à aucun de mes « coups de fouet »... Un éditeur, qui fut autrefois ami mien, vous comprenez pourquoi « autrefois » (sinon vous comprendrez à la fin …), avait choisi comme exergue pour sa maison d'édition une phrase de Henri Calet : … ceux qui s'embrasent instantanément, ceux qui ne savent pas s'arrêter, ceux qui ne font jamais Charlemagne, ceux qui ne conservent pas une poire pour la soif, ceux qui n'y vont pas avec le dos de la cuiller, ceux qui veulent la lune, ceux qui misent le Tout Sur Le Tout.» Outre que je constate ici, finalement, que mon ex-ami très bourgeais ne fut jamais à la hauteur de cette phrase, je remercie Henri d'avoir tracé, quelques décennies à l'avance, mon portrait, comme celui, d'ailleurs, de beaucoup de personnes pour qui j'ai un grand respect.... Reconnaissance éternelle... Ne pas e sentir seul est un des principes même de notre vie en société …. Entre « quand on est seul, on est en très mauvaise compagnie » et « l'enfer c'est les autres ».... Bref, je ne regrette aucun de mes coups de fouet... Quoiqu'il m'en ait coûté.... et, là, donc, je ne vais finalement pas caler.... Quoiqu'il puisse m'en coûter.... Si vous pensez que ce message est inutile, je vous rassure : il sera lu … et par les intéressés.... C'est une véritable prise de risque …. Les faits, donc : le sieur dont il est question a pour nom Luc Vidal, qui, après vingt ans d'édition, disons « élitaire », de Ferré, Rufus, Desnos, mais surtout Cadou, René Guy Cadou, de l'école de Rochefort ( quoi ????!!!!! …. vous ne connaissez pas?...), Luc, donc, que j'ai, très imprudemment qualifié de « prédateur sexuel » auprès de ses employées, reprenant dans le mode « humour » une vérité qui m'apparaît patente, à preuve sa très violente réaction immédiate. Le sieur qui a beaucoup ri a pour nom Stéphane Beau, à qui j'ai, très imprudemment encore, dit qu'il écrivait « du pied gauche », une franchise intolérable, n'est-il pas ? Les deux doivent être ravis de m'avoir « cassé ». Ils ne me connaissent pas !....

1 commentaire:

  1. Chacun des mots de ce message a été "soigneusement" choisi.. si vous ne comprenez pas tout, la sens est sur "google", le reste est dans Victor Hugo .... Ou dans Pascal Pratz.. eh oui !!... Je suis prêt à jouer le jeu du "vaé victis".... Rira bien qui rira le dernier...

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