google-site-verification: googlede319a3eacee1517.html Ecrire est un sport de combat: septembre 2010

jeudi 30 septembre 2010

Et tout ça ça fait d'excellents Français....

De “bons petits français”..... Les bras m’en tombent!.... Hors de tout antisémitisme, je voudrais juste rappeler que Besson, qui a prononcé ces mots, est juif.... JF Coppé, lui-même, a, dernièrement, rappelé Hirsch à ses devoirs de mémoire sur la Shoah et les justes..... C’est une morale, comme d’habitude, à géométrie variable, comme le reste.... Comment peut-on parler de “bons petits français” quand on est un citoyen de confession juive né en France et dont les ancêtres ont déjà entendu cette chanson, hélas?..... Je crois qu’il n’y a qu’une explication: ces gens sont cons.... Bornés, vous voyez?... Des débiles sous-dotés intellectuellement. Me revient en mémoire le titre d’un livre: “ces malades qui nous gouvernent”. Les nôtres, de gouvernants, les actuels, sont de graves malades. Mais le mal est dans la tête, pas dans le corps. D’ailleurs, indice, ils font tout pour massacrer la psychanalyse. On comprend qu’ils n’aient pas envie de livrer le fond de leur pensée. De “bons petits français”!!!.... Et puis quoi encore? Une race pure?....

mercredi 29 septembre 2010

tralalala....

Zazie, chanteuse de renom, humaniste en diable, révoltée, hein!..., très très, charitable comme il faut, concernée par ceux qui souffrent, et tout, un peu people, mais pas trop quand même, une certaine classe, chic, quoa!.., a pour véritable nom Isabelle Marie Anne de Truchis de Varennes et se trouve être ci-devant baronne. C’est fou ce qu’on retrouve comme aristos fin de race dans le milieu des gens en vue, dans ce pays. Révolution? Il y a eu une révolution?

mardi 28 septembre 2010

Chiens de garde

En résumé: la France est un pays où les riches s’enrichissent et dominent, souvent en toute indécence, du haut de leur tas d’argent et sans lâcher un seul de leurs privilèges, un peuple qui s’appauvrit et doit travailler de plus en plus et de plus en plus dur pour survivre, sans entrevoir aucune amélioration possible ni aucun changement possible. Dans ces conditions, les forces de police deviennent inéluctablement cette milice qui maintient un ordre injuste, au service des plus fortunés, qui protège uniquement ceux qui possèdent contre ceux qui n’ont rien et se livrent au vol et au pillage pour des raisons presque légitimes de partage sauvage des richesses. Dans ces conditions, la sécurité des forces de l’ordre est en péril. Pour accéder aux richesses, il faut combattre les gardiens de l’ordre, qui ne sont plus des gardiens de la paix. Je ne vois pas comment, à moyen terme, il se ferait que l’on ne continue pas de s’en prendre à eux ici ou là.

lundi 27 septembre 2010

Bouc émissaire

Pourquoi n’acceptons-nous pas que les “gens du voyage” voyagent? Que mettent-ils en péril en refusant d’être intégrés, sédentarisés, standardisés? En quoi seraient-ils un danger? Pourquoi leur désir de pouvoir être ailleurs demain nous est-il intolérable? Que préservons-nous de nos règles, de nos lois, en exigeant d’eux qu’ils se fixent et s’insèrent dans nos standards de vie? Et nous, qu’avons-nous contre ces gens? Quelle part de nous-mêmes nous obligent-ils à affronter? Que nous montrent-ils de la vie que nous aurions perdu de vue? Quel combat interne leur attitude nous impose-t-elle? A quelle souffrance personnelle nous confrontent-ils pour que nous leur en voulions autant?

samedi 25 septembre 2010

Mercantiles...

Quand des gens souffrent, en bavent, sont piétinés, meurent, il y a toujours une bonne âme pour en faire des photos, des peintures, des chansons, des livres, des oeuvres, quoi. Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Et nous, couillons qu’on est, on reprend les chants en coeur, on se précipite au magasin pour acheter le disque, on acquiert les livres, on s’habille avec les T-shirts militants, parce qu’on a l’impression d’avoir fait quelque chose pour les pauvres gens. On a juste participé un peu à la machine à broyer qui fera encore un peu plus leur malheur. C’est le paradoxe des occidentaux suralimentés. Leur générosité, d’une manière ou d’une autre, ne fait que prolonger la vie du système, accroît inéluctablement les problèmes des crève-la-faim.

vendredi 24 septembre 2010

Logique

On s’était fait piéger dans des embouteillages monstrueux. Comme à l’habitude, la moitié des conducteurs coincés ne pensaient qu’à passer devant l’autre moitié, au risque de manoeuvres dangereuses, ce qui était l’unique cause du ralentissement. Je pestais sec. Pire que ça. Je relisais de manière exhaustive tout mon lexique de grossièretés. Ça passe le temps et mes contemporains le méritent largement. Une fois que nous avons enfin eu dépassé le noeud du bouchon et repris une marche normale, le petit bonhomme qui occupait le siège arrière a demandé, fort logiquement:

- Quand il y a des bouchons, pour que ça avance, il faut dire des gros mots?....

jeudi 23 septembre 2010

Gardez-les!....

La France de Don Sarkoléone est un drôle de pays. Nous passons notre temps à foutre dehors des étrangers en situation irrégulière, vingt mille par an, quand même, des gens qui sont là, des fois, depuis des décennies, des enfants, même, alors que l’enfance, hein!..., à renvoyer les Rroms, deux mille depuis le début des rafles, et là, on nous en prend cinq en otage et on se met à remuer ciel et terre, à dépenser des sommes folles, en particulier en moyens militaires, juste histoire de les faire rentrer au bercail. Je ne comprends pas. Faut-il prendre l’affirmation sous-jacente au pied de la lettre: cinq Français valent plus que 22000 étrangers? Faut-il y voir la marque d’un nationalisme forcené? Doit-on faire l’impasse sur le fait que les étrangers présents sur notre territoire, même si c’est illégalement, participent à l’enrichissement de tous alors que nos ressortissants présents en Afrique ne font que participer au pillage des ressources naturelles de ces pays? Je suis peut-être un vieux con mais pour rien au monde vous ne pourriez m’envoyer travailler dans un pays du tiers monde où la France aurait un passé colonial, la France ou tout autre pays occidental. Les types qui se sont fait enlever, là, ils faisaient quoi, là-bas?... Ils n’étaient pas en train de participer à une guerre économique ? Vous savez, de celles qui conduisent au déplacement de certaines populations gênantes, qui maintiennent la pauvreté dans le tiers monde, qui accroissent sans cesse la fracture Nord/Sud?... Les guerres, c’est sale, ça fait des morts. Vae victis... Faudrait pas me pousser beaucoup pour me faire dire que, personnellement, je préfère les Rroms, qui ne feront jamais de tels ravages sur l’avenir de la planète et du genre humain..... La France de Sarkoléone?... Un tas de bouffis suralimentés et jaloux de leurs privilèges. Sans moi!....

mercredi 22 septembre 2010

Le parrain

Une chose m’épate, c’est qu’aucun des porte-flingue de notre mafioso en chef, notre parrain, Don Sarkoléone, les Ciotti, Bertrand, Lellouche, Lefebvre, Estrosi, j’en passe.., aucun, donc, n’ait encore sorti son langage de charretier habituel et n’ait traité Mme Viviane Reding de mal baisée, de furie hystérique ou de femelle en chaleur, ou bien de l’un de ces jolis noms d’oiseaux dont ils ont le secret. Vous croyez qu’on les aura muselés? Ou bien qu’il l’auraient dit mais qu’on n’en parle pas? Je ne peux pas croire qu’ils aient pu se tenir. Ou alors, c’est le parrain lui-même qui l’aura dit. Ils n’auront pas osé reprendre ses mots. On dit qu’il a la gâchette facile.

mardi 21 septembre 2010

Star

Figurez-vous qu’il m’arrive un truc inattendu: je suis célèbre. Je me pointe à la caisse du Leclerc local et la caissière me lance: “Alors, comme ça, vous étiez dans le journal, hier?...” Je me suis mis à bredouiller. Ben oui!... Et puis j’ai repris le dessus sur la surprise, j’ai ajouté: mince, je vais plus pouvoir faire mes courses tranquille, alors?... Ma caissière m’a répondu que non, que j’étais bon pour les lunettes noires, la perruque et tout le tintouin. On a ri. J’aimerais pas. Je détesterais ça si ça devait arriver vraiment. Ça tombe bien, vous entends-je ricaner: je n’ai aucune chance de devenir vraiment célèbre. N’empêche, j’aimerais pas. Si jamais, qui sait, je finissais par devenir un de ces “people”, je compte sur vous pour me rappeler ce que j’en disais le 21 septembre 2010....

lundi 20 septembre 2010

Nimby

L’argument que le président voudrait péremptoire à propos des Rroms est donc: si vous les aimez, prenez-en donc dans votre jardin. Outre que cette proposition est absolument raciste et diffamatoire, puisqu’elle assimile les Rroms à des animaux de compagnie, cet argument, qu’on connaît sous le terme de NIMBY (not in my back yard.... traduction: pas chez moi..) sous-entend que toutes les personnes qui ont des Rroms près de chez eux savent très bien qu’ils posent problème. C’est faux. Je vais vous dire: j’en ai dans mon jardin... Ou presque... Et nous sommes pas mal, par ici, à en avoir pas loin de nos plantations et de nos poules. Ce qui ne nous empêche nullement d’avoir avec eux des rapports apaisés et de nous révolter à l’idée qu’on pourrait les déloger. Cet argument repose sur la peur et uniquement sur la peur. Il touche ceux qui, justement, n’en voient jamais..... Exactement comme ces habitants de petits villages qui vous diront que les étrangers sont un réel problème alors qu’aucun n’habite à moins de vingt kilomètres de chez eux. C’est tout simplement de l’ignorance.

samedi 18 septembre 2010

Jean d'O

Jean d’Ormesson... 85 ans, écrivain, enfin, qui fait publier des trucs avec son nom imprimé dessus... J’arrive pas à le détester, Jeannot (il aime bien qu’on l’appelle Jeannot, ça lui rappelle sa maman). C’est pas que son oeuvre soit digne d’intérêt, non, mais c’est à cause de l’homme. Une sacrée classe. Un grand vaniteux mais sans l’ombre d’une once de honte. Qu’est-ce que tu veux faire plus tard? Rien!... Vous diriez quoi de votre vie? Je me suis bien amusé!..... Un seigneur. Et puis ce langage, cette élocution, cette culture, juste à la limite du suranné, juste au bord du trop, la grande classe. Jeannot s’attaque à l’histoire de l’univers. Ça doit être l’âge et la trouille du néant qui s’approche. Jeannot, lui, il ne croit pas au néant. Il en est encore à se demander “c’est qui qu’a créé tout ça”. Et si on lui répond qu’il se pourrait bien, qu’on a de bonnes raisons de penser, que personne n’a créé ça, justement, que ça s’est fait un peu tout seul, il emploie cette vieille ficelle des créationistes qui consiste à demander qui, dans ce cas, est à l’origine des lois qui menèrent à l’état actuel. C’est un truc de vieille baderne inculte, Jeannot. Je ne dis pas que vous êtes le seul et que c’est parce que vous êtes trop vieux, les deux Bogdanov nous jouent le même coup, mais je dis que, cette fois, vous avez atteint votre limite de compétence. On n’a pas besoin de l’hypothèse d’une origine des lois physiques, Jeannot. Tout ce qu’on peut en dire, c’est que, compte tenu de l’existence de ces lois, la vie sur terre ne pouvait qu’apparaître et qu’on ne pouvait en arriver que là. Se retourner et s’étonner du miracle que notre présence constitue, Jeannot, ce n’est que de l’anthropocentrisme. Une sorte de déisme, si vous voulez. Ce qui, sur la carte de visite d’un homme qui se prétend agnostique fait une très vilaine tache, Jeannot.

vendredi 17 septembre 2010

Vous avez suivi le débat autour de Freud? C’est assez réjouissant. D’un côté ceux qui l’accusent, principalement de participer au maintien du système libéral, et, en face, ceux qui y croient dur comme fer, j’emploie croire à dessein, et qui n’ont, pour tout argument final que de proposer à leurs détracteurs d’aller se faire psychanalyser, que ça leur ferait un bien fou. Notez, si vous avez écouté et compris les arguments des deux camps, vous aurez remarqué qu’il y a beaucoup de choses pertinentes d’un côté et de l’autre. Certains des détracteurs ont des psychismes relativement complexes et les adorateurs, quant à eux, font souvent preuve d’un aveuglement confinant au dogmatisme. Je vais me garder de trancher. Je vous laisse vous faire une opinion. En indiquant quand même que je n’ai pas de dent contre le bon docteur de Vienne, dont je considère le point de vue comme enrichissant, sans pour autant en faire un gourou. En attendant, je vous ai ressorti un vieux truc que je trouve très chouette. On avait tous ça sur un mur de la maison, autrefois, dans les belles années soixante dix.



















Sur le mur de ma chambre, j’en avais, en plus, un autre. Je n’ai pas réussi à remettre la main sur l’original.... Je vous ai fait une copie à la main..... Pardon à l’auteur... C’était il y a plus de trente ans. Comme quoi le débat n’est pas neuf....

jeudi 16 septembre 2010

Expions....

Les marches blanches, c’est un truc qui me glace. Le défilé des bons sentiments, de la morale, de la bien-pensance. On serait dans les années soixante dix, période de l’histoire récente où l’on pouvait tout dire, vraiment tout, je vous dirais que ces défilés ne sont composés que de mecs qui savent qu’ils peuvent violer et de femmes qui aimeraient l’être. Expiatoire est le mot idoine. Mais peut-on encore tout dire?.....

mercredi 15 septembre 2010

Age....

Repousser l’âge de la retraite, c’est une mesure non seulement injuste mais, de plus, inutile. Sa seule utilité est d’en faire baver un peu plus aux pauvres gens. Ce qui pourrait s’appeler “tirer sur la ficelle de l’aliénation”. Un bon coup sur la laisse, sage, aux pieds. C’est qui le roi du monde, merde, alors?.... Couché, sale bête!... On en raconte beaucoup, on en entend beaucoup. Les arguments contre cette loi sont souvent frappés au coin du bon sens. Mais le seul qui soit vraiment pertinent, profondément vrai, c’est qu’il s’agit d’une régression. Un demi-tour sur le projet qui a toujours été celui de l’Humanité: se fatiguer moins. Toutes les inventions de l’être humain n’avaient qu’une seule justification: diminuer la pénibilité du labeur quotidien. Je parle de la mécanisation, des autos, des tracteurs, des machines à laver, des ordinateurs, de tout ce qui nous entoure aujourd’hui. Notre gouvernement tente un retour à un passé plus pénible où l’on devrait travailler plus, ce qui est carrément contre l’évolution même.... D’ailleurs, vous l’aurez remarqué, on n’a jamais autant parlé de Darwin.... Je trouve la loi proposée par notre gouvernement simplement scandaleuse. Elle me révolte. Mais le fonds de ma pensée, c’est, avant tout, une profonde tristesse. Un chagrin immense. Parce que nous venons de renier une part de notre humanité.

mardi 14 septembre 2010

La loi et l'esprit

Il y a la loi et l’espit de la loi. On disait ça autrefois. Ce qui ouvrait la porte aux nuances dans les condamnations. Par prise en compte, tout simplement, des circonstances. Ahmadinejad, ci-devant président d’Iran, justifie la lapidation programmée de Sakineh Mohammadie Ashtiani par la loi. La loi de son pays l’autorise, il le fait. Nos ministres, notre président, font exactement la même chose. La loi les autorise à expulser et ils le font. En ce sens, et même si les Rroms expulsés ne le sont pas vers des camps d’extermination, du moins pas pour l’instant, l’esprit de nos dirigeants et celui d’Ahmadinejad sont similaires. Non pas dans les faits mais dans l’esprit. Ils ne font qu’atteindre à un principe, ils ne s’en prennent qu’à une idée. Lorsqu’on les traite de fascistes, pas de réels fascistes, pas encore tout à fait, mais d’être conformes aux idées fascistes, ils poussent de grands cris d’orfraie et dénient absolument. Ils sont pourtant effectivement semblables à tous ceux à qui on les compare. Leurs idées le sont. La loi et l’esprit de la loi.

lundi 13 septembre 2010

Dieu est partout

Le film raconte l’histoire de moines. Il se passe dans un monastère. Au générique, on trouve Lonsdale et Wilson, entre autres, dont chacun connaît les convictions religieuses. Deux culs-bénis. Tout le monde vous dira que ce film est très (mais alors très très, hein!...) émouvant. Et tout le monde vous dira également que c’est tout sauf un film religieux ou prosélyte. Une seule réponse: et mon cul, c’est du poulet?

samedi 11 septembre 2010

Addiction

Les fumeurs meurent prématurément. C’est l’avertissement écrit sur mon paquet. Je suis certainement un crétin mais je ne comprends pas. On ne meurt qu’une fois, pas vrai. C’est ce jour-là et pas un autre. Qu’est-ce que ça veut dire prématurément? Que le jour de ma mort, en fait, sans que je le sache, je serai déjà mort? Mais non, qu’il est con!.. Ça veut dire que tu vas mourir plus tôt que prévu.... Prévu?.. Merde!.... Alors le jour de ma mort est prévu?... Le destin, tout ça, l’astrologie tant qu’on y est, c’est pas du pipeau?... La date de ma mort est écrite quelque part? On a beau dire, hein!.. Y sont fortiches, quand même, tous les médecins, les politiciens, les fabricants de tabac... Ils savent exactement quand chacun d’entre nous va mourir. Et ils ne nous le disent pas, évidemment.

vendredi 10 septembre 2010

Diableries

Je fanfaronne souvent, mais je dois à la vérité de le reconnaître, j’ai, moi aussi, un livre sacré. Plusieurs, en fait. C’est tous les Oui-Oui. Oui-Oui et les ballons, Oui-Oui et le nouveau taxi, Le nouvel ami de Oui-Oui, etc., etc.... Si j’apprenais quelque jour qu’un enfant, un adulte (encore pire!..), se livre à des dégradations sur l’un de ces livres, sur l’oeuvre de mon gourou personnel, Enid Blyton, le déchirer, le brûler, je crois que je serais capable de porter plainte pour atteinte à mes conviction, ma croyance en la possibilité d’un monde de douceur et non-violent, un monde parfait, en un mot... Pour moi, ce serait un blasphème. Avis aux amateurs.... Un crétin de pasteur états-unien a décidé de brûler un coran en place publique pour l’anniversaire du 9/11. D’autres crétins crient au blasphème. Tous, hein, Juifs, chrétiens, musulmans..... Tous unis, pour le coup!... Le coran est un livre. Un truc imprimé avec des mots dedans. Rien qu’un livre. Du papier avec de l’encre dessus. Je veux pouvoir vivre dans un monde où l’on me reconnaîtrait le droit de me torcher le cul avec n’importe quel bout de papier, d’allumer ma cheminée avec si je veux, de le foutre à la poubelle, d’en faire des confettis, même s’il provient d’un livre soi-disant sacré. D’un monde, même, sans livres sacrés et, bien entendu, sans autodafés.

jeudi 9 septembre 2010

Conjuguons

Je défile joyeusement, tu défiles joyeusement, il ou elle défile joyeusement, nous défilons joyeusement, vous défilez joyeusement, ils ou elles défilent joyeusement. Manque de bol, nos députés, nos ministres et notre cher prez sont totalement sourds à nos gentilles protestations. Alors, on conjugue quoi, ensuite? Je suis encore capable de révolte? Je monte très bien les barricades? Je lance très bien les pavés? Je tire très bien au fusil? Je sais fabriquer des molotov? Je manie parfaitement la dynamite?

mercredi 8 septembre 2010

C'est reparti comme en 40...

Le travail c’est la santé.... Il y a de petits refrains, comme celui-là, que je ne m’attendais pas à voir revenir un jour.. Je suis un grand naïf. Le travail c’est la santé, je viens d’entendre ça à la radio. Un type qui se disait favorable à l’allongement de la durée du travail pour tous, qui ne se voyait pas à la retraite, synonyme, pour lui, de mort sociale. Le travail c’est la santé!... J’en suis resté sur le cul. Mais par où ça revient, toutes ces conneries actuelles? Ils sont allés piocher ça dans quel média? Dans quel livre?.... Où est la source de toute l’intox qu’on voit revenir insidieusement mais imparablement? C’est à l’école qu’on apprend des foutaises pareilles? A la télé, alors? Je sais pas, hein, je regarde pas la télé, pas celle qu’il faut. Le travail c’est la santé!.... Mais on va retourner où, là? Au moyen âge?

mardi 7 septembre 2010

La petite

Quand elle est arrivée dans notre ville et dans l’école de mon enfant, c’était une petite fille adorable. Je la sentais très vive et passablement intelligente. En quelques mois, elle parlait un français plus que correct. Quand la municipalité a parlé de refuser leur installation définitive parmi nous, on était quelques uns à lutter pour les garder. Il y avait un petit frère puis une petite soeur qui étaient nés chez nous. Le grand frère, lui, s’il était tout aussi intelligent et attachant, posait plus de problèmes de comportement. Lorsqu’elle a eu fini ses études primaires, l’équipe enseignante est parvenue à imposer à sa famille son entrée au collège. Mais, à treize ans passés, elle s’est “mariée”, version gens du voyage, sans autre formalité que d’avoir été choisie par un garçon de son clan. A quatorze, elle était enceinte. Aucun de ceux qui l’avaient soutenue n’était ravi. Et puis, après ça, elle a été happée par ses origines. Mendicité dans la rue, avec son bébé, deuxième enfant, apparition du foulard. Je désapprouve totalement la tournure qu’a prise sa vie. Pourtant je ferai barrage de mon corps si, jamais, il prenait à un flic aux ordres d’un tyran l’idée de la renvoyer, un jour, dans le pays de ses parents.

lundi 6 septembre 2010

De l'air!.....

La folie, on est beaucoup à l’avoir trouvée sympathique, autrefois, pour son côté transgressif et la fraîcheur qu’elle pouvait apporter dans le concert ambiant d’un monde conservateur à l’extrême. La folie douce continue de me faire sourire. Reste que l’époque n’est plus à la tolérance mais à l’exclusion. Les fous sont aujourd’hui, comme beaucoup d’autres, stigmatisés. Je continue de penser qu’on aurait bien besoin d’un peu de folie.

samedi 4 septembre 2010

L’étrangère.... Louis Aragon

Il existe près des écluses
un bas quartier de bohémiens
Dont la belle jeunesse s'use
a démêler le tien du mien
En bandes on s'y rend en voiture
ordinairement au mois d'août
Ils disent la bonne aventure
pour des piments et du vin doux

On passe la nuit claire à boire
on danse en frappant dans ses mains
On n'a pas le temps de le croire
il fait grand jour et c'est demain
On revient d'une seule traite
gai sans un sou vaguement gris
Avec des fleurs plein les charrettes
son destin dans la paume écrit

J'ai pris la main d'une éphémère
qui m'a suivi dans ma maison
Elle avait les yeux d'outremer
elle en montrait la déraison
Elle avait la marche légère
et de longues jambes de faon
J'aimais déjà les étrangères
quand j'étais un petit enfant

Celle-ci parla vite vite
de l'odeur des magnolias
Sa robe tomba tout de suite
quand ma hâte la délia
En ce temps-là j'étais crédule
un mot m'était promission
Et je prenais les campanules
pour les fleurs de la passion

A chaque fois tout recommence
toute musique me séduit
Et la plus banale romance
m'est l'éternelle poésie
Nous avions joué de notre âme
un long jour une courte nuit
Puis au matin bonsoir madame
l'amour s'achève avec la pluie

vendredi 3 septembre 2010

Voler, d'accord, mais haut.....

Comme tout un chacun, je ne peux pas chier correctement sans une bonne lecture. Reste à se mettre d’accord sur le terme “bonne”. Là, c’est mission impossible. Mais je suis certain que nous pouvons parvenir à un compromis: ni vous ni moi n’irions chier avec, pour seule lecture, un billet de banque, serait-il exotique. Un billet de banque, c’est un truc sans utilité, même pas bon à se torcher, c’est trop raide, bref, une anomalie. Je vais vous donner la pensée du jour: quand les malfaiteurs utiliseront leur imagination pour voler des livres, la délinquance aura fait un pas de géant. Le monde avec.

jeudi 2 septembre 2010

Régression

Ma pelle, mon seau, mon râteau, direction bac à sable. Je vais faire des pâtés tout le long du jour, comme si j’avais encore trois ans. Egrainer le sable, comme un sablier, regarder le temps fuir entre mes doigts et aimer ça. Dans ma culotte courte, le nez morveux, ce jour-là, justement, manifester mon opposition au retour de tous au sérieux, indispensable, respectable et vertueux travail. Oublier le sens même du mot aliénation.

mercredi 1 septembre 2010

Retour....

Septembre.. ça se termine par Brr !.... Tout de suite, il fait plus froid. Rien que par suggestion, on claquerait presque des dents. C’est stupide: il fait plus beau qu’en Août!.... C’est égal.... Brrr !.... L’avantage, pour nous-autres, par là, c’est que ça signe le retour des huîtres, ce saut du calendrier. D’un jour à l’autre, les mollusques marins bivalves deviennent comestibles. Par cheu nous, on s’en tape autant comme autant. C’est à cause qu’on les paye que deux Euros les douze. C’est des trucs qui sont pas bons pour vous, là, les autres, qui voyagent pas, mal foutues, biscornues, trop petites. Tout juste bonnes pour les bouseux de nous-autres. A la vôtre!... Parce qu’on a le Muscadet, en plus... Je préfère le Gros Plan, personnellement.... On se plaint, mais, avouez!....