google-site-verification: googlede319a3eacee1517.html Ecrire est un sport de combat: Ego

mercredi 29 mai 2013

Ego

Il faut probablement une certaine dose de masochisme pour se réclamer de Nietzsche. D'abord et avant tout parce que Friedrich conchiait quiconque se réclamerait de lui. Que, si on l'en croit, il dénie, en vérité, la possibilité pour aucun d'entre nous de le considérer comme modèle.. Voeu que nous piétinons allègrement à longueur de temps. Mais le lieu de l'autopunition reste principalement le fait que Nietzsche nous méprise.... Qu'il méprise notre manière de penser, qu'il méprise notre manière de marcher, qu'il méprise notre façon de traiter notre corps, notre sexualité, notre servitude volontaire à absolument toute chose, bref, qu'il nous méprise, en un mot, tout entiers. Rien chez nous ne trouve grâce à ses yeux. Nous sommes donc tous, ceux qui s'en réclament, je veux dire, exclus du champ de notre vénération, par celui que nous semblons admirer, des amoureux éconduits, des refusés de l'amour..... Pourtant, on y revient... Et je veux voir dans ce fait que, finalement, aucun d'entre nous n'est apte à se dispenser d'une image paternelle, voire d'un dieu, serait-ce pour le remplacer par le meurtrier de dieu, du moins celui que l'on considère comme tel.... La seule toute petite fenêtre qu'il laisse ouverte serait que nous soyons justement, nous, l'un des membres de cette aristocratie qu'il porte au haut de la montagne des esprits humains... Et, cela, c'est justement ce dont nous sommes tous capables, notre faiblesse fondamentale : nous nous croyons tous, chacun d'entre nous, au-dessus du panier.... C'est la raison pour laquelle nous supportons les insultes du grand moustachu... Quand on connaît ces insultes...

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