mardi 22 mai 2012
Le mur......
Vous l’aurez sûrement noté, nous allons dans le mur. Tous. L’Europe, La Grèce, l’Espagne, la France, bien sûr, mais aussi François Hollande, Mélenchon, l’économie, la planète, tout tend vers ce fameux mur. Cette expression très à la mode m’agace autant qu’elle m’amuse, pour ce qu’elle dit de notre époque. Mais ce mur me pose question. Géographiquement parlant, d’abord. Où serait donc ce putain de mur ? Quel est le lieu, dans l’univers où se tiendrait un tel mur ? Chacun, du moins ceux qui ont un peu étudié, sait qu’il n’existe dans l’univers aucun mur infranchissable, hormis celui de la vitesse de la lumière, ce qui reste une hypothèse, crédible, certes, mais pas encore totalement démontrée. Mais je sais bien que ce mur n’est en rien physique dans l’idée de ceux qui l’emploient. Or, pour ce qui concerne la pensée, cette fois, il n’y a aucun doute. Il n’existe pas de frontière indépassable pour aucun des domaines où s’applique la réflexion. Hors celles que nous y mettrions, par morale, par principe, par éthique, et donc, toutes virtuelles. Rien n’a démontré, de par la passé, que quelque mur ait jamais été franchi par rien. Ce mur, il n’existe donc pas et n’existera jamais. Comme dieu, me direz-vous. Tout à fait, vous rétorquerais-je. Dieu n’existe pas, n’a jamais existé sauf dans l’esprit des Hommes, tant et si bien qu’à la question : dieu existe-t-il?, une seule réponse possible : bien entendu puisque nous en parlons. De fait, donc, ce mur imaginaire qu’aucun d’entre nous ne se verra jamais franchir dans le fracas du chaos, finit par exister, puisque tout le monde en parle. En parlant de ce mur, tous ces gentils messieurs, toutes ces gentes dames, nous entretiennent donc de leur propre conception de la pensée, une chose bornée, une chose pour les esprits bornés. Le malheur, c’est qu’ils finissent par nous imposer leur médiocrité. Non, nous n’allons dans aucun mur. Il n’y a pas de mur, définitivement aucun. Peut-être l’indice de la platitude désertique de la pensée actuelle, qui réclamerait, comme clause de sauvegarde, parce qu’elle est incapable d’envisager quelque relief que ce soit, quelque différence que ce soit, et qui, de fait, envisage très sérieusement l’existence d’une limite à sa propre incapacité, en la personne d’un mur imaginaire, résurgence de la punition divine du premier testament. Dieu est mauvais et il nous punira quelque jour. Bon courage !...
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