google-site-verification: googlede319a3eacee1517.html Ecrire est un sport de combat: Culture générale....

jeudi 19 janvier 2012

Culture générale....

Tout est dans tout et réciproquement... En tirant la ficelle “culture générale”, j’ai idée qu’on va tomber tout de suite sur du très lourd, comme si on était assez proche du coeur de la pelote. Autrefois, à commencer par l’âge antique, le sage, le philosophe, l’était en tout. Sciences, sociologie, politique, arts, transports, y compris du corps, morale, tout.... Une tradition qui ira jusqu’à Einstein, par exemple, Heisenberg, Deleuze, qui doit marquer à peu près la fin de ce courant de pensée. De nos jours, il est admis qu’on ne peut plus tout savoir de tout. Rendez-vous compte: de l’informatique à la philosophie, en passant par la “compétivité”, ou la protection sociale, les processus industriels, la mécanique, l’avenir de la planète, le devoir de mémoire, comment voulez-vous qu’on puisse avoir en tout l’expertise? Raison pour laquelle on n’essaye même plus. Je suppose, par exemple, que BHL ou Charles Pépin ne savent rien de la manière dont fonctionne un moteur à explosion ou de la transformation des protéines animales lors de la cuisson d’une pièce de viande et de l’influence de ce phénomène sur l’évolution humaine. De même, les sachants sur ces problèmes ont probablement des lacunes importantes sur l’histoire ou la philosophie, la raison pour laquelle l’avion où ils viennent de prendre place va pouvoir décoller. Nous avons tant de choses à savoir... Ceci dit, rien n’empêche l’envie, le désir, de le tenter. Mais non. Définitivement, notre époque est celle du spécialiste, de l’expert. Je peux très bien décider du sort de l’Humanité sans savoir ce qui se passe après que j’ai tourné ma clé dans le Neimann de mon auto, autant que je peux ignorer combien de gens vont mourir de faim quand j’aurai choisi de renflouer les banques plutôt que de redistribuer leurs bénéfices, au nom de la théorie économique en vogue. Nous sommes à l’ère des experts, de celui qui peut gagner un maximum de pognon et de notoriété sans savoir grand chose d’autre que ce qu’on peut trouver dans les livres dédiés. Et, justement, l’expert, c’est à l’opposé de la notion de culture générale. Le problème, avec l’expert, c’est que, quelle que soit votre conception du monde, vous en trouverez toujours un pour confirmer vos thèses. Un expert en race juive, par exemple, ou bien sur la théorie de l’infériorité des Noirs, des femmes, des animaux, ou bien, encore, sur les bénéfices d’une pratique sportive et, tout autant, sur les méfaits de telles pratiques. Ce qui manque à l’expert, c’est simplement le recul. Cette capacité qu’il a à considérer que son “sujet” soit “le” sujet. En dehors de cela, rien. Une déviance uniquement dûe à l’ambition. S’ils brillent sur ce domaine, pourquoi élargir sur d’autres, où ils seraient moins habiles et, donc, moins glorieux, moins reconnus. La seule solution à ce problème porte un nom : la culture générale. Quand on a eu l’air d’un con plus d’une fois dans sa vie, on se reprend, généralement. Sauf pour les cas désespérés qui, dès qu’il est question de culture générale, se révèlent comme le nez au milieu d’un visage. Voir côté Elysée.... Ne lâchons rien. La culture essentielle ne peut être autre que générale..... Et plus nous lâcherons sur le côté “général”, universel, aurait-on dit dans le temps, de la culture, plus on se fera berner..... Au boulot !....

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