lundi 1 octobre 2012
Angot - Millet
Il y a maintenant bien bien longtemps, j’ai hurlé au charron à propos du livre de Little, les Bienveillantes. Tout le monde était d’accord, tous les médias, tous les critiques, tous les écrivains, tout le monde : un livre génial ! Et moi, sans pouvoir vraiment argumenter, enseveli que j’étais sous le flot de louanges, isolé, comme d’hab, je restais un peu sans voix. J’avais un doute. C’était de la littérature, disaient-ils.... Et une très bonne littérature. A l’époque, j’étais même bouleversé par ce discours, celui sur la qualité littéraire, venant de gens capables de vous affirmer, par ailleurs, tout à fait calmement, qu’il n’y a pas de bonne littérature et que choisir entre bons et mauvais textes ressemble, peu ou prou, à choisir entre les humains. C’est amusant, avec le recul. Choisir entre les Humains, c’est justement le sujet de Little.... Je jubile, ce soir, grâce à Angot.... Angot, ce n’est pas ma tasse de thé, comme on dit dans les salons du même nom. Néanmoins, elle me réjouit grandement lorsqu’elle parle de Millet, l’ex Gallimard. Et elle le fait avec une phrase à la péremption qui a l’heur de me plaire absolument : “La seule place que ne peut pas occuper un écrivain est celle du bourreau”. En sous-jacence, tout est-il permis, au regard de l'éternité?.... Et, au passage, elle remet en cause, dans le poste, le succès de Little. Il n’était que temps de se réveiller.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire