Fable

Mesdames, Messieurs,

notre réunion trimestrielle est ouverte. Vous savez l’objet de ces rencontres. Il s’agit, de manière tout à fait officieuse, de favoriser la prise en main des pays ici représentés, en attendant que les autres se joignent à nous, la main mise, donc, des marchés financiers sur les populations de nos pays... Pour beaucoup d’entre nous, les progrès sont évidents. Pour d’autres, beaucoup reste à faire. Les élèves modèle sont connus de tous, les USA, la Grande Bretagne, L’Allemagne, L’Italie, pour ne citer que les meilleurs. Par contre, certains restent très en retard et c’est ce qui nous intéresse avant tout. Je veux parler, par exemple, du Brésil ou de la France. La France... Où en êtes-vous, Le Brésil?`

- Dans le contexte actuel, ça ne passera pas... Il nous faut du temps.
- Bien!.. Et vous, la France?...
- Vous connaissez la France!.. Les choses progressent... A très petits pas... La privatisation de la santé, de l’éducation, de l’énergie, des transports, sont en bonne voie... Mais la France, vous savez bien.. Il y a encore beaucoup de résistances. Il nous faudrait une législature supplémentaire. Mais nous progressons.. Les caisses sont vides, comme prévu... Les plans de restriction des dépenses prennent forme... Nous avons bon espoir...
- D’où viennent les résistances?
- Les syndicats, principalement...
- Et vous ne pouvez pas favoriser l’apparition de syndicats collaborationnistes?
- On va tout de même pas leur refaire le coup de FO... Non, je ne suis pas inquiète, nous avons la situation en mains... Nous faisons tout pour fournir au peuple UNE vérité qu’il trouverait acceptable... Nous commençons à être crédibles...


Dialogue imaginaire? Pas de complot? Pas de plan?... Je serais vous, je parierai pas mes économies.... Et surtout pas à la bourse....