google-site-verification: googlede319a3eacee1517.html Ecrire est un sport de combat: mars 2011

jeudi 31 mars 2011

Aérophobie

Je ne prends jamais l’avion... Enfin, je l’ai pris, deux ou trois fois, par obligation, ne serait-ce que pour me rendre en Palestine. J’ai souffert.... Les univers clos, ça m’est insupportable.... Je sais pourtant une chose, c’est que l’avion, aujourd’hui, pour moi, c’est devenu, outre un moyen de transport indignement polluant, le symbole de la politique française sur l’immigration. Jamais, je dis bien jamais, je n’accepterais de prendre un avion qui “raccompagne” un immigré en situation irrégulière.... Je crois que je serais capable d’ouvrir sauvagement la porte de secours et de sauter sur le tarmac... Palestine ou pas... Malgré ce qu’on en dit, peu de gens, en France, parviennent à empêcher le décollage de ces avions de la honte.....

mercredi 30 mars 2011

Humanités

Ce qui manque, à mon sens, et cruellement, aux penseurs de notre époque, aux philosophes, entre autres, c’est une solide formation scientifique. A n’en pas douter, un évident problème de culture générale. Un douloureux rappel au doux temps des “humanités”. Mais l’inverse est aussi vrai. J’ai récemment entendu un professeur de physique de l’enseignement supérieur dire son effarement devant le manque d’ouverture d’esprit de ses étudiants et de ses doctorants, très bons en physique mais absolument incultes sur tous les autres sujets. Or, il se trouve que la recherche fondamentale relève souvent bien plus du bricolage de génie que du savoir théorique. Pour trouver, un chercheur doit souvent mobiliser toutes ses connaissances et, en particulier ses savoirs annexes, en technologie, en littérature, en philo, en géographie, en histoire, en langues étrangères, tout. A force de spécialiser les filières, l’éducation aboutit finalement à des savoirs académiques prodigieux mais, hélas, totalement inutiles, parce qu’insuffisants.....

mardi 29 mars 2011

psychorépression

Un jour, un jour où vous avez été plus “décalé” qu’à l’ordinaire, ils viennent vous cueillir, ils vous passent une camisole, chimique ou non, et c’est parti!... Plus vous allez répéter que vous n’êtes pas fou, plus ils vont considérer que vous l’êtes. Au final, si vous ne trouvez pas le calme nécessaire, si vous ne vous montrez pas plus intelligent qu’eux, votre sort est scellé. Vous allez passer votre vie en hôpital psy et sous contrainte. Le personnel auquel vous allez avoir affaire, parce qu’il n’est plus formé, est, à la base, beaucoup plus con que vous... Si vous n’avez jamais tenté d’être aussi con qu’un con de base, je vous souhaite bon courage!.... Cela n’a pas d’autre origine que la conviction de notre Nabot en chef et de tous ses sbires, que, eux, il sont normaux. En URSS, dans les grandes années de la dictature, on n’enfermait pas les gens pour d’autres raisons... On les envoyait en hôpital Psy.... Je suis effondré quand j’entends dire que nous ne serions pas en dictature... Cela n’en est qu’une preuve de plus.... Normal, c’est comme lui et point barre.... Vive notre guide! (Phrase à prononcer la main doite en l’air!...). Je vous épargne la traduction en allemand.

lundi 28 mars 2011

Manipulation

La base même de la loi scientifique tient dans le concept de reproductibilité. Une loi est considérée comme vraie lorsque je peux reproduire l’expérience et arriver à tous les coups au même résultat. Les exceptions sont d’ailleurs, dans la vie scientifique, l’occasion d’édicter de nouvelles lois, comme ce fut le cas, par exemple, pour la vitesse de la lumière. Ce n’est absolument pas le cas des “sciences” humaines. L’histoire, la psychologie, la sociologie, par exemple, ne peuvent reposer sur le principe de l’expérience reproductible. Ne serait-ce, d’ailleurs, que parce que le matériau de ces expériences est l’être humain et qu’on n’expérimente pas, du moins officiellement, sur l’humain. En ce sens, donc, ces sciences n’en sont pas. En particulier l’économie, malgré ce qu’on ne cesse de tenter de vous faire gober. Il n’y a pas de science économique. Des chercheurs, des savants, des “experts”, oui, mais pas de science. L’économie est aussi subjective que la voyance et ses prévisions du même ordre qu’une prédiction de gourou. Rien n’est en réalité prévisible et rien n’est expérience dans ce domaine. Malgré ça, on ne cesse de nous manipuler sur la base de raisonnements qui n’ont aucune pertinence.

samedi 26 mars 2011

Tout sauf content

Il faut imaginer Sisyphe heureux. C’est rare de me prendre, la main dans le sac, à citer Camus, que je n’aime guère, par ailleurs..... Mais là.... Rien à faire.. Je regarde le monde, le “printemps arabe”, le Japon, le “bleu marine”, notre guerre contre le tyran sanguinaire, l’arrivée du printemps .... Il faut imaginer Sisyphe heureux.... Le monde me paraît à la fois totalement indifférent à la vacuité destructrice de ses activités et heureux de son sort... Je ne suis et espère, contre vents, marées, us et coutumes, philosophie et réalité objective, ne jamais être heureux de mon sort.... Votre rocher, vous pouvez vous le mettre où je pense....

vendredi 25 mars 2011

Mon oeil!...

L’un des phantasmes les plus répandus au sujet de la littérature est qu’un bon écrivain ne peut pas ne pas être détecté par le maillage des éditeurs en place. Je mets un bémol à ce joyeux dicton: j’en connais au moins un. Je me suis même laissé dire que les cimetières en étaient pleins.

jeudi 24 mars 2011

Romance

Depuis le jour de notre rencontre, on aurait récupéré soigneusement chacun de nos cheveux tombés, chacun de nos poils de cul, si doux, on se serait fait des pelotes, qui seraient aujourd’hui énormes, qu’on aurait finalement cardées, et le soir, maintenant que le crépuscule vient, on se tricoterait une couverture en mélangeant les deux laines de nous. On aurait chaud, au coin de notre feu.

mercredi 23 mars 2011

Ni!....

Ni!... Les chevaliers qui disent Ni!.... Je ne suis pas sûr que les Monthy Python avaient idée, en réalisant leur film (Sacré Graal) en 1975, qu’on se bidonnerait encore autant, 36 ans plus tard, en observant les chevaliers de l’UMP s’enliser dans leur propre Ni!... Ni!.. Ni!... On se va se taper Marine, ça devient crédible, mais on se sera bien marré. Après, on verra bien, pas vrai?....

mardi 22 mars 2011

Anne, ma soeur Anne,
Si j' te disais c' que j' vois v'nir
Anne, ma soeur Anne,
J'arrive pas à y croire, c'est comme un cauchemar
Sale cafard

Anne, ma soeur Anne,
En écrivant ton journal du fond d' ton placard
Anne, ma soeur Anne
Tu pensais qu'on n'oublierait jamais, mais
Mauvaise mémoir


Elle ressort de sa tanière, la nazi-nostalgie
Croix gammée, bottes à clous, et toute la panoplie
Elle a pignon sur rue, des adeptes, un parti
La voilà revenue, l'historique hystérie


Anne, ma soeur Anne
Si j' te disais c' que j'entends
Anne, ma soeur Anne
Les mêmes discours, les mêmes slogans
Les mêmes aboiements

Anne, ma soeur Anne
J'aurais tant voulu te dire, p'tite fille martyre
Anne, ma soeur Anne
Tu peux dormir tranquille, elle reviendra plus
La vermine


Mais beaucoup d'indifférence, de patience malvenue
Pour ces anciens damnés, beaucoup de déjà-vu
Beaucoup trop d'indulgence, trop de bonnes manières
Pour cette nazi-nostalgie qui ressort de sa tanière.. comme hier


Anne, ma soeur Anne
Si j' te disais c' que j' vois v'nir
Anne, ma soeur Anne
J'arrive pas à y croire, c'est comme un cauchemar
Sale cafard


Louis Chedid - 1985

lundi 21 mars 2011

Sanction

Céline.... Cette histoire de salaud sublime m’a inspiré. De Céline, faites donc ce que vous voudrez.... Mais il y a dans le personnage une chose captivante : son désir d’en découdre, éventuellement jusqu’au sacrifice. On met souvent ce côté jusqu'au-boutiste sur le compte de sa participation au carnage de 14-18. Comme s’il y avait contracté le virus mortel qui ne pouvait que le conduire à sa perte, parce que, tout simplement, c’est ce qu’il recherchait. Le syndrome du survivant. Moi qui n’ai pas fait la guerre, aucune, je comprends pourtant totalement cette attitude qui, au cours de ma vie, aura souvent été la mienne. En découdre, provoquer, exagérer jusqu’à l’extrême, mettre sans cesse en jeu ma relation à autrui, même si cela doit me coûter, d’autant plus si c’est cher, comme si j’étais, moi aussi, à la recherche d’un châtiment.

dimanche 20 mars 2011

Un peu de pub, c'est dimanche...

Une pub pour tous mes livres.....D'un coup... Ils sont en vente ICI
Elle est fraîche, ma moule.......







samedi 19 mars 2011

Bof!!!

Les vacances, ça ne me vaut rien.... Chaque fois, j’ai un mal de chien à me remettre au travail. Je ne suis jamais autant touché par la vanité des choses terrestres que dans ces moments-là. Je sais qu’il faudrait simplement tenir, que ça va simplement revenir, que, bientôt, on n’en parlera plus. J’ai quand même le sentiment qu’un de ces quatre, je vais réellement tout envoyer ballader pour ne plus me consacrer qu’au plaisir de respirer.... A lundi, peut-être.

vendredi 18 mars 2011

A vot' bon coeur

Des fois, je me demande ce qu’il faudrait faire pour vendre des livres à la pelle.... Je crois ne pas être un très mauvais littérateur.... (en vérité je suis convaincu d’être un très bon... on ne peut pas dire ces choses-là, pas vrai?...) et, cependant, je ne vends qu’assez peu. Peut-être devrais-je prendre un étal dans tous les marchés du coin et faire le bonimenteur, façon marchande de poisson: elle est fraîche ma moule!....

jeudi 17 mars 2011

Lettres

On dit d’une personne cultivée qu’elle a des lettres. Mais on peut, à mon sens, envisager l’idée d’avoir des lettres sous divers angles. On peut avoir “Les” lettres, celles qui sont depuis toujours estampillées, adoubées, les bonnes, et d’autres... Moi, je serais plutôt du côté des lettres qui forment les mots indignation, merde, con, bite, révolution, révolte, non, cul, foutre, poing, antimilitariste, sexe, athée, libre, individu et individualisme, vin, chair, épicurisme, paresse, repos, sieste, libertin, savourer, vacances, onanisme, oisiveté, silence, méditation, joie, plaisir, contemplation, vice,.... pas les “bonnes”, quoi, pas celles qu’on nous enseigne sans relâche, sous couvert de culture et de transmission. De nous, on exige tout d’abord qu’on soit tolérant et poli. Personnellement, et cela n’engage que moi, je milite contre la tolérance systématique, simplement parce qu’il y a des choses qu’on ne peut tolérer. Je suis également révolté contre la politesse qui ne m’apparaît que comme un moyen de nous neutraliser, une aliénation volontaire du genre suprême, puisqu’elle entérine la victoire des faibles sur les forts..... J’adore envoyer le monde se faire foutre.... Allez donc vous faire foutre.. Je ne sais pas pourquoi? Certes! Mais, vous, vous le savez.....

mercredi 16 mars 2011

Made in Japan!....

On a lu ça, pendant des années, sur des objets technologiques superlatifs... Ils sont forts, ces Japonais, on disait!... Là, ça continue... Ils sont fortiches!.. Mais pas dans le bon sens, cette fois... Le propre de l’accident, c’est que tant qu’il ne s’est pas produit, sa probabilité a un sens. Après, elle passe immédiatement à cent pour cent. C’est arrivé. Si vous voulez mon avis, celui-là, on va en entendre parler... Et pas que du côté économique. La face de la Terre pourrait bien être en train de changer... On serre les fesses, là.... Je suis pas optimiste.

mardi 15 mars 2011

Quelque chose....

L’une des questions universellement reconnues est : pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien? Comme tous les bons couillons, je l’avoue, j’y ai réfléchi. Contrairement à beaucoup d’autres bons couillons, je n’ai pas de réponse. Et, évidemment, en tous cas, pas celle d’un dieu..... Mais, avec l’âge, j’ai lamentablement dévié. Ma question, ma participation au bazar, maintenant, ce serait plutôt: pourquoi faisons-nous quelque chose plutôt que rien? Pourquoi nous évertuons-nous, tous, à produire, agir, penser, laisser une trace, alors que, manifestement, nos contributions ne sont d’aucune utilité... Si elles en avaient, cela se saurait, non?.... Pourquoi on continue néanmoins? Qu’est-ce qu’on mettrait en jeu de fondamental si l’on choisissait la version canapé, télé, bière, paresse et anonymat, à la place de nos agitations stériles?... Le problème qui se pose, en finalité, c’est bel et bien que, s’il y a aujourd’hui quelque chose plutôt que rien, cela a dépendu grandement de nous, l’humanité, ne serait-ce que parce que la question ne se pose qu’à nous, nous, qui n’avons jamais supporté l’idée que notre existence pourrait être sans lendemain, ici ou ailleurs, tels de braves dinosaures pensants que nous sommes, au final, ce dont nous ne nous remettrons jamais....

lundi 14 mars 2011

Passé

Cette année, cela fait dix ans que ma fille est morte. Le six mars. Elle avait cinq ans, ou presque. D’un cancer. D’elle, il reste des souvenirs et un livre.... Un très bon livre, si j’en crois les critiques (ICI et LA). Le temps a-t-il fait son oeuvre?.... Dix ans, ça peut paraître long. Pour autant, aucun oubli.... Et, depuis dix années, j’attends. Je suis sûr que l’actualité m’apportera un jour la vérité sur ce décès. On ne meurt pas à cinq ans, normalement, comme vous savez. Les infos m’apporteront forcément la raison. Un médicament pervers, une tétine mortelle, une peinture pour murs, des matériaux de construction, que sais-je.. J’en suis néanmoins certain: la vérité tombera. Ce jour-là, je ne sais pas ce que sera mon attitude. Je me crois capable d’aller jusqu’au bord de l’abjection pour avoir la peau des salauds qui nous auraient imposé ça....