google-site-verification: googlede319a3eacee1517.html Ecrire est un sport de combat: novembre 2010

mardi 30 novembre 2010

La rive

Les ajoncs étaient encore verts,
à leurs pieds la rivière coulait,
sempiternelle,
bouillonnante,
agitant sans cesse
chacune des particules
dont elle faisait son cours.
Parmi elles, probablement,
beaucoup avaient déjà fait ce chemin,
exactement celui-là,
ballottées par le cycle qui, sans cesse,
les ramène à la mer
pour les emporter de nouveau
vers les sommets,
dans un nouveau périple.
Tout était calme,
tout était ordinaire
et, dans ce flux tumultueux,
des molécules,
revivant leur destin,
me parlaient d’éternité.

lundi 29 novembre 2010

Là,.. hic!...

On en entend de belles sur la laïcité. La positive, à la Sarko, l’intégriste, le fait que ce serait une invention des croyants, un dieu sans dieu, une invention occidentale pure, une atteinte à la liberté de culte, tout, quoi.. Mais jamais je n’en avais entendu d’aussi vertes et pas mûres que dans le reportage à Haïti que vient de diffuser ma radio. Là, on est dans le sublime..... Au point que, tout à coup, j’en perds mon latin. La laïcité?... Mais c’est quoi, au juste, la laïcité?... A part un trompe-couillon....

dimanche 28 novembre 2010

Un peu de pub.. c'est dimanche...

Bon c'est dimanche, l'heure d'une petite pub .... indirecte... le site d'Asphodèle est accessible là, à droite....

samedi 27 novembre 2010

Clausewitz à la sauce actuelle

La guerre est une chose très simple: deux gouvernements, au moins, décident de régler leurs comptes personnels en envoyant l’un contre l’autre des peuples qui n’y sont pour rien et, à la fin, ce sont des Palestiniens qui meurent.....

vendredi 26 novembre 2010

Souvenir en brun

Certains matins,
je me souviens d’autres jours,
ceux de mon enfance,
les jours en brun,
mon père absent
qui n’en reviendrait pas,
ma mère accablée
la faim qui nous tenait,
la mort tout autour
qui tombait parfois du ciel
mais vous guettait aussi
au coin de la rue
le temps du brun,
celui des copains
qui s’en allaient,
étoile au coeur,
le kaki partout,
les hurlements des chiens
ceux des hommes tout autant
ce temps qu’on croyait
si loin
et qui, pourtant,
semble s’en revenir,
tout doucement,
le temps du brun.

jeudi 25 novembre 2010

Bizarrerie

Samedi et Dimanche derniers (20 et 21), j’étais au salon du livre de Thouaré.... Sur le sol, j’ai trouvé un élastique. Je ramasse souvent ce qui traîne.. Une manie, un toc, une marotte... Au départ, je le croyais ordinaire, ce caoutchouc abandonné.... Je vous montre la photo de la chose:






Quelqu’un peut-il me dire le pourquoi de la forme très spéciale de cet élastique? Ça sert à quoi un machin pareil?

mercredi 24 novembre 2010

Audrey

Le slogan d’i-télé c’est, je vous le donne en mille: l’info sans interdit..... Sauf pour Audrey... C’est passe qu’all é la julie de Montebourg, vous comprenez... On peut pas la garder... Ça sème le doute.. A va pas être ojectivvv, videmment.... C’est curieux passque la Drucker, elle, c’était la douce du Baroin, ou la Schonberg, qui est celle de Borloo, ben on les garde, dis donc!... Et bien je vais vous dire, je trouve ça normal, qu’on les garde.... Pas que je les soupçonne d’honnêteté, faut pas déconner... Mais simplement parce que, dans ce pays, on n’est encore que la femme de son mari. La Drucker et la Schonberg sont deux connes, c’est certain, mais elles le sont en elles-mêmes... Et leurs liaisons n’y sont pour rien.... Vous choisiriez Borloo ou bien Barouin, vous?.... Mais, selon moi, les femmes ont autant le droit d’être connes que les mecs. Pas moins.... Cette mise à pied est une insulte envers les femmes, une énième atteinte à la condition féminine.... On est encore au temps des cavernes.. Une femme???.... Ben, une femme, c’est que dalle!.. C’est la femme de qui?....

mardi 23 novembre 2010

in the chiche...

Pour commencer, la politique du gouvernement, on l’avait dans le fion. Après, c’était dans le fion deux. Et, maintenant, ce sera dans le fion trois.....

lundi 22 novembre 2010

Youpi!..

Souvent, on demande aux gens de se prononcer sur le fait de savoir s’ils seraient plutôt optimistes ou bien plutôt pessimistes. Comme si, déjà, on ne pouvait être que l’un ou l’autre..... Je connais au moins une autre catégorie: les tragiques. Ceux-là vous diront qu’il n’y a aucun espoir... La condition humaine ne s’améliorera jamais.... Mais cela ne les empêche aucunement d’être joyeux... Le genre tout est chouette sur terre, y compris le pire.... Parce que c’est la nature humaine.... Le sens même de la vie, la conséquence inéluctable du fait d’être au monde... Cela est... Ils emploient un gros mot pour ça: ontologique.... Ça change de l’alternative opti-pessi-miste. Cela est... et, surtout, il faut faire avec... Si on était réaliste, une seconde.... Mais la réalité, hein?....

samedi 20 novembre 2010

Morale ambiante

Une pub encore... et toujours sur France Inter... je cite: « une lycéenne est enceinte... Mais elle doit poursuivre ses études... On fait quoi?... On laisse faire? Non!.. Envoyez vos dons à la fondation de France qui va trouver une solution... » Mais la solution, bande de cons, elle existe. Ça s’appelle l’avortement..... On n’avorte plus dans ce pays de merde?... Tiens!... Et pourquoi?....

vendredi 19 novembre 2010

Rendez-vous

Au cas où vous voudriez me rencontrer ou bien jeter un oeil sur les dernières productions des Editions Asphodèle et du Petit Pavé, ou bien encore rencontrer quelques auteurs, d’Asphodèle ou d’ailleurs, je vous informe de ma présence au salon Bibliopolis de Thouaré-sur-Loire (44) les 20 et 21 novembre de 10 à 18 heures... A Bientôt, alors....

jeudi 18 novembre 2010

votre banquier

Il m’arrive, de moins en moins souvent, maintenant, de me retrouver à écouter France-Inter, notre radio, puisque c’est nous qu’on la paye. C’est toujours plus ou moins autour de l’heure des infos.. ce qui est, en fait, la pire des heures.... Parce que j’ai droit, en plus des infos officielles de notre cher prez, à la pub.... Ceux qui croient encore qu’il n’y a pas de pub sur France Inter sont ceux qui ne l’écoutent pas.... En plus, question pub, notre radio donne dans le plus médiocre... Assurances, banques, peur de l’avenir... Mais la meilleure, en ce moment, je trouve, concerne une banque dont les conseillers vous fourgueraient des “produits financiers” sans toucher de com, ce qui, pour eux, est une marque de probité. Le monde à l’envers, quoi!... Quelle raison peut bien avoir un banquier de vous refiler des placements dévastateurs pour l’économie mondiale et, donc, française, s’il n’y a pas intérêt? La faiblesse des humains trop humains, on comprend.... Si notre niveau de vie, notre salaire, dépendent de la quantité de saloperies dont on est capable, on sait qu’on est tous capables de faire des saloperies, ça se discute pas... Mais s‘il n’y a aucun intérêt palpable à faire ces saloperies, on est dans quoi, là?.... Le summum de la servitude volontaire, non?... La participation volontaire à la répression économique... Je me trompe?.. Les petits employés qui vous foutent volontairement dans la merde sans y avoir un intérêt immédiat, ça me rappelle les rouages de la déportation.... Tous ceux qui y ont participé n’avaient, après coup, qu’un seul argument: je n’ai fait qu’obéir aux ordres!.. J’ai fait mon métier... La prochaine crise du capitalisme, que vous paierez de vos deniers, comme les autres, sera dûe à de petits banquiers qui n’auront même pas gagné un rond au passage... La probité, la vraie, ce serait de refuser de les proposer aux clients.... La vie est formidable!....

mercredi 17 novembre 2010

Gros sous

Un budget d’état, c’est comme une grande marmite dans laquelle on verse par le haut du liquide et qui comporte, au bas, un robinet ouvert. Recettes, dépenses. Certains économistes tentent pourtant de vous faire croire qu’on peut dédier les recettes en fonction des dépenses. Si vous voulez, on vous fait croire que les dépenses dûes aux retraites doivent être compensées par des recettes sur les retraites, ou bien que les dépenses dûes à l’hôpital doivent être compensées par des recettes à l’hôpital.... C’est totalement risible.... Ce qui entre dans la caisse est totalement dissocié de ce qui en sort... On pourrait, par exemple, vous dire tout aussi bien que les recettes que nous devons aux autoroutes est réinvesti en porte-avions, en armée, en routes, ce que vous voulez, mais également que les dépenses dûes aux allégements de charge des entreprises ou à l’hôpital, c’est la redevance télé qui les paye, autant que la TVA, ou bien vos cotisations CSG, vos impôts directs, ce que vous voudrez. Un Euro qui entre dans la caisse devient anonyme, indistinct de son voisin, et un Euro qui sort n’est pas plus marqué..... C’est charlatanisme que de tenter de vous faire avaler que le “déficit” des retraites doit être payé par les retraites. Et, pourtant, c’est une idée totalement admise... Et par vous, admise..... Vous n’êtes pas raisonnables, tout de même....

mardi 16 novembre 2010

Sentimentalisme

L’émotion... Ah!... L’émotion!... Devant le tragique de l’existence, le fait inévitable de l’approche de notre fin, deux routes, en gros, s’offrent aux gens. Celle de la joie... La véritable joie, celle qui tient à la conscience du fait qu’être en vie est la plus grande richesse qui nous soit offerte, malgré l’imminence d’une fin. L’autre, c’est évidemment l’évitement émotionnel. Celui qui fait que l’autre peut vous apparaître immédiatement comme votre semblable. Dans cet univers de pensée, le fait de perdre son emploi, par exemple, s’équivaut, qu’on soit PDG ou manoeuvre, le fait de perdre son père a le même sens, qu’on soit milliardaire ou chômeur, la révélation d’une pathologie létale a la même valeur, ce qui compte, c’est le factuel immédiat, sans considération pour le contexte. Mais l’autre peut aussi bien être envisagé, instantanément, comme votre pire ennemi, celui qui est laid, qui sent mauvais, qui veut vous prendre votre bien. Le monde de l’émotion, c’est celui de tous les possibles, sans absolument aucune objectivité, sans autre argument que le ressenti. Le “tout émotion” n’est rien d’autre qu’un outil de domination sociétale, une façon très habile de maintenir un ordre social établi...

lundi 15 novembre 2010

Silène

Socrate aurait été qualifié de silène et se serait même reconnu dans ce qualificatif. Enveloppe repoussante cachant des trésors de richesse intérieure. On doit être beaucoup à se croire silène. C’est le type même du mensonge vital répandu: les autres ne peuvent pas savoir mais s’ils savaient, ils verraient!.... Qui ne se sent pas silène?.... Il doit bien y avoir, néanmoins, un petit nombre de gens pour qui cette définition est vraie. Socrate?...

samedi 13 novembre 2010

La voix de son maître

France Inter... Longtemps j’ai écouté cette station avec un plaisir jamais déçu. Ça remuait, c’était décalé, pas correct, bouilonnant, inventif, décoiffant.... C’est fini... Complètement terminé... Pas que ce soit devenu la radio officielle du pouvoir.. Pas encore tout à fait.... Je suis sûr, hélas, que l’orientation actuelle ne dépend même pas du fait que notre prez donnerait des ordres, par derrière.... Ça se fait tout seul... C’est “main stream“ par choix. Ça ne tient qu’à la connerie de ceux à qui on a confié les responsabilités. On vire à tour de bras des humoristes un peu trop aigres, on ne parle que d’économie, de croissance, de faits divers, on prend tous les chemins de l’info surpeuplés, sans esprit critique, on ressasse, on n’informe plus, on suit, même dans les émissions qui n’ont pas trait à l’info, où l’on ne vous parle plus que de ce qui se vend ou de ce qui fait “peur”, même dans les pubs navrantes, mais, avant tout, on consacre un temps ahurissant au sport, le sport !... , le foot, en particulier, mais tout le sport, la joie minable, celle de ceux qui sont nés quelque part... C’est devenu affligeant.... Quelqu’un sait-il où ça se passe, maintenant?....

vendredi 12 novembre 2010

Sous la vague....

Il y a partout,
sûrement près de chez vous,
de petits humains,
portant souvent lunettes,
qui ne payent pas de mine,
qui ne font pas de vagues,
qui se lèvent matin,
tout comme vous,
qui s’en vont à leur besogne,
sans bruit,
et qui sont pourtant
de purs anti-produits
de la joyeuse consommation,
qui sèment en chemin,
sans en avoir l’air,
de petits cailloux blancs
pour demain...

mercredi 10 novembre 2010

Eternel

Il est des scientifiques pour affirmer que nous serions l’une des dernières générations d’humains mortels. La vie éternelle arrive, ce ne serait plus un phantasme. On pourrait envisager que les gens qui naissent de nos jours vivront environ cent vingt ans, à grands coups de vie saine et de médicaments, ce qui les amènerait à l’ère bioionique, celle où l’on remplacera à la demande tous les organes défaillants. Nos rejetons pourraient enfin vérifier l’adage selon lequel l’éternité, c’est long, surtout vers la fin.... Un être humain immortel!... Pauvres de nous!....

mardi 9 novembre 2010

Lutte de classes

L’un des plus beaux slogans entendu ou vu dans les manifs récentes est, à mon sens, le “Je lutte de classes” que portaient certains en placard sur la poitrine. La lutte de classes est donc de retour. Enfin, c’est la référence à la lutte de classes qui réapparaît. Il y a encore cinq ans, ce terme aurait fait l’effet d’une blague. La lutte de classes, elle, elle n’avait évidemment pas disparu. Mais on n’en parlait plus. C’était pas moderne, comme concept. Ce gouvernement aura donc réussi l’exploit de la ramener au premier plan. On devrait s’apercevoir rapidement, maintenant, qu’elle n’a jamais cessé et que, si les classes laborieuses, manipulées par les théories et la propagande néolibérales, l’avaient un peu perdue de vue, les classes dominantes, elles, n’ont jamais agi qu’en vertu de ses critères. La lutte de classes est morte? Vive la lutte de classes!... La partie la plus réjouissante du slogan est cependant contenue dans le “Je”. La lutte de classes, dans les temps, c’était un combat de toute une classe, sans différenciation, une masse supposée uniforme de gens qui auraient eu les mêmes intérêts et auraient lutté tous ensemble pour la réalisation d’un idéal commun. C’était évidemment une foutaise. Dans la classe ouvrière, on se serre rarement les coudes quand apparaissent les nuages et qu’il s’agit de sauver sa peau: c’est toujours chacun pour soi. De classe ouvrière unie, point!.... La seule unité apparente tenait aux partis politiques censés les représenter et qui jouaient, comme tout le monde, les cartes de leurs intérêts particuliers bien plus souvent que celles de tous ceux qu’ils étaient supposés soutenir. Introduire le “Je” aux côtés du terme lutte de classes, c’est donc afficher que soi-même, personnellement, on s’inscrit en tant qu’individu dans la logique de la lutte des classes, une position morale, si vous voulez. Loin des partis, des organisations, chacun de ceux qui se sentent opprimés en tant qu’ils sont membres d’une classe prennent ce combat à leur charge. Une classe qui se définit par un sentiment d’appartenance et une volonté plutôt que comme une théorie. La lutte de classes est morte? Vive la lutte de classes!....

lundi 8 novembre 2010

Paupérisation

Le fric, le grisbi, la thune, ce n’est pas un sujet.... Chez les gens bien, on ne parle pas de ces choses-là.... Cela vient de la religion catholique, qui a toujours considéré l’argent comme sale.... Il n’y a qu’une sorte de gens qui parlent d’argent: ce sont ceux qui n’en ont pas. Pour les classes dirigeantes, c’est un moyen de les identifier, une discrimination très efficace. Je fais partie de ces gens qui, après une période où il y avait assez d’argent pour vivre simplement, connaissent maintenant des temps beaucoup plus difficiles. Le peuple de ce pays s’appauvrit irrémédiablement. Quel est le bout de cette lente descente?